Prévoyance à l’État : une négo sur le point d’aboutir

Publié le
L’administration a présenté aux organisations syndicales, le 5 septembre, un nouveau projet d’accord afin d’améliorer la prévoyance des agents. Une dernière rencontre est prévue à la fin du mois pour finaliser le texte.
.

L’été aura été bénéfique. La première version de l’accord de prévoyance dans la fonction publique de l’État, présentée le 18 juillet dernier, a été sensiblement améliorée, ont constaté les organisations syndicales le 5 septembre dernier. « L’administration a tenu compte des propositions que nous lui avons faites pendant la période estivale, reconnaît Jean-Luc Saphore, secrétaire général adjoint de la CFDT-Fonctions publiques. Le texte qui nous a été présenté contient de belles avancées. »

L’État s’engage en effet à revoir la liste des pathologies couvertes (la sclérose en plaques, par exemple, ne faisait pas partie des maladies couvertes jusqu’à présent) et à améliorer le traitement de remplacement. Les primes – qui peuvent, dans certains cas, représenter une part non négligeable de la rémunération des agents – seront ainsi mieux prises en compte. Si la durée des congés spéciaux pour maladie ne devrait pas changer, les cas de prise en charge seront plus nombreux et le montant des indemnités sera revu à la hausse.

Autre avancée notable, l’État s’engage à participer au financement d’une complémentaire prévoyance supplémentaire pour chaque agent qui le souhaite (souscrire un contrat prévoyance n’est pas obligatoire dans la fonction publique). Une bonne nouvelle, même si le montant de cette aide n’est pas encore connu. La CFDT plaide pour une participation de 50 % de l’employeur, mais n’a pas obtenu d’engagement définitif jusqu’à présent.

Plus de mise à la retraite d’office en cas d’invalidité

Un point déjà acté lors de la première réunion de juillet est maintenu, et il réjouit tout particulièrement la CFDT : les agents ne seront désormais plus mis à la retraite d’office en cas d’invalidité. Ils toucheront une rente, à l’instar de ce qui se passe pour les salariés du privé. Il s’agit d’une revendication de longue date de la CFDT qui trouve enfin sa concrétisation.

Une dernière réunion doit se tenir à la fin du mois (la date n’est pas encore connue). D’ici là, les organisations syndicales vont faire de nouvelles propositions en vue d’améliorer le projet, mais le chemin parcouru ces derniers mois ne laisse guère de doute quant à la possibilité d’aboutir à un accord. Pour les agents, ces avancées devraient se mettre en place progressivement pendant deux années (2025 et 2026).

Par Jérôme Citron – Rédacteur en chef adjoint de CFDT Magazine
.
– – – – – – – –
D’après l’article initialement publié par Syndicalisme-Hebdo
 – – – – – – – –

Sur le même sujet :

Nos articles :

– – – – – – – –