Pas de dégel du côté du point d’indice de la Fonction Publique !
Publié lePas de dégel du côté du point d’indice de la Fonction Publique ! (09-12-21)
Ce jeudi 9 décembre, la ministre de la Fonction Publique, Amélie de Montchalin, recevait en réunion les organisations syndicales représentatives pour faire un point d’étape. Elle a annoncé que le point d’indice servant de base au calcul des salaires resterait gelé.
Pour mémoire, à l’exception de deux revalorisations de 0,6 % en juillet 2016 et février 2017, sous François Hollande, la valeur du point d’indice est gelée depuis 2010.
Toujours pour mémoire, la valeur du point d’indice dans la fonction publique, donc inchangée depuis le 1er février 2017, est de 4,686 €. La valeur du point d’indice dans la fonction publique permet de calculer le traitement brut des agents publics en multipliant cette valeur par leur indice majoré (IM) correspondant à l’échelon de leur grade.
Dans la perspective de cette réunion du 9 décembre, la CFDT avait écrit à la ministre de la Fonction Publique pour faire connaître ses propositions pour l’ensemble des agents publics fonctionnaires et contractuels en matière salariale, et notamment en demandant la revalorisation du point d’indice.
La ministre a déclaré : “Toutes les conditions ne semblent pas réunies pour une réévaluation immédiate du point d’indice”, et elle a poursuivit par : “Ce n’est pas avec une simple hausse du point d’indice, une solution de facilité utilisée par tant de gouvernements pour ne pas augmenter franchement les salaires, que l’on peut vraiment résoudre et résorber les inégalités de notre fonction publique”
Amélie de Montchalin a fait – une nouvelle fois – le rappel des mesures salariales très ciblées, décidées par le gouvernement depuis 2017, notamment celles annoncées en juillet (voir : Salarial 2021 (06-07-21) : des perspectives, mais pas de mesure générale). Ce n’est pas en répétant 3 fois qu’une mesure a été prise que cela fait 3 mesures !
De plus les mesures « bas salaires » ne sont pas une amélioration de la situation des catégories concernées, mais une obligation légale due à l’augmentation du SMIC !
La ministre a répété à nouveau que tous les agents publics gagnant moins de 2000 €, toucheraient « l’indemnité inflation » de 100 € : cela ne fait pas une mesure spécifique de plus pour les agents publics puisque les salariés du privé l’ont aussi (et tant mieux pour eux !), sauf que beaucoup de ces salariés auront une hausse des salaires en plus (on parle de 3 à 10%) !
La ministre a aussi annoncé que l’indice minimum de traitement des agents publics (indice 340) va être de nouveau revalorisé pour tenir compte de la nouvelle hausse à venir du SMIC (le 1er janvier prochain) afin qu’aucun agent public ne soit payé en dessous du SMIC, et également pour qu’aucun agent ne soit recruté à un indice inférieur au SMIC ! Bien sûr, Madame, … c’est la loi qui vous y oblige !
Cela se traduira par une hausse de l’indice 340 à « l’indice 342 ou 343 », en a conclu ce 9 décembre Amélie de Montchalin.
Ce qui, par voie de conséquence, va entraîner un tassement salarial entre les grilles des agents de catégories B et C, le haut de la grille des C se rapprochant du bas de la grille des B. Cet indice minimum de traitement, pour rappel, avait déjà été revalorisé en octobre dernier, pour tenir compte là aussi d’une revalorisation du SMIC.
Vous pouvez voir ici ce qui était prévu pour les grilles des catégories C au 01-01-22, grilles qui seront certainement remisent en cause sous peu (voir paragraphe précédent)
Très déçue, la CFDT, par Mylène Jacquot, a déclaré : “Ni les niveaux de qualification, ni les amplitudes de carrière ne sont préservés en raison de l’absence de mesures de revalorisation du point d’indice. Cela confirme que l’état de dégradation de la grille de rémunération est arrivé à un niveau qui appelle effectivement des travaux d’ampleur.”
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