Mutualisation des Agences de l’eau : 1ère réunion (26-09-18)
Publié leMutualisation des Agences de l’eau : 1ère réunion (26-09-18)
Déclaration liminaire CFDT
Mesdames et Messieurs,
La Cfdt se félicite de la tenue de cette réunion de l’ensemble des 6 Agences de l’Eau et qui va dans le sens d’un dialogue social inter-agences. Cependant, cette réunion doit être validée par le CTM seule instance paritaire inter-établissements reconnue par notre ministère, en l’absence d’un réel CT inter-établissements. La CFDT demande donc que ces travaux soient inscrits pour avis au prochain CTM.
La Cfdt conteste le postulat –idéologique et dogmatique- qui consiste à considérer la baisse des effectifs dans les Agences de l’Eau comme inéluctable et comme unique justification de la mutualisation.
La Cfdt n’est pas par principe opposée à la mutualisation : il est utile que chaque structure s’interroge sur son organisation, de façon à répondre aux demandes sociétales et aux enjeux de son époque. La condition sine qua none est qu’elle apporte un plus à la qualité du travail et que l’humain soit mis au coeur du dispositif.
Pour les Agences de l’Eau, c’est l’atteinte des objectifs du bon état écologique des masses d’eau et de nouveaux objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique, protéger la biodiversité et renforcer la solidarité entre les territoires et également pour un service public de proximité pour les territoires et les redevables.
Pour la Cfdt, la mutualisation signifie une mise en commun dans l’intérêt des agents et de l’organisation. Elle ne se résume pas à une vision strictement comptable. L’exemple d’une mutualisation correspondant à cette définition est la complémentaire santé inter-Agences revendiquée par la Cfdt.
La Cfdt considère que les Agences sont un levier de l’activité économique et de la croissance, et que ces « économies » sur leurs dos ne viendront en rien alléger la dette de l’Etat. Cela aura tôt ou tard des répercussions sur la présence et les compétences des personnels des Agences de l’Eau.
Nous notons avec satisfaction, que nos demandes ont été prises en compte dans l’élaboration dans la note de méthode EY (Ernst and Young) qui nous a été transmise. Cette note intègre que les évolutions organisationnelles devront s’accompagner d’études d’impact sur les ressources humaines et en particulier sur les risques psychosociaux (RPS) en lien avec CHSCT locaux et ministériels.
La mise en oeuvre de ces études d’impacts nécessite une participation active des personnels et des O.S suivant un calendrier à définir. De plus, cette méthode doit être étendue à toutes les thématiques sans les limiter aux projets soi-disant à plus « forts impacts ».
Néanmoins, comment ne pas dénoncer ce scandale où notre tutelle nous impose à marche forcée cette mutualisation qui va consister à « saigner » les Agences de l’Eau (moins 200 postes à échéance 2022), et en même temps de créer des postes à l’AFB (tant mieux pour eux !) que les Agences de l’Eau financent ! C’est profondément injuste pour les personnels des Agences de l’Eau. La sphère biodiversité doit être intégrée au périmètre de l’étude pour une question de cohérence et aussi pour offrir des opportunités de mobilité volontaires aux personnels des Agences de l’Eau.
… Lire la suite dans le compte-rendu complet joint ci-dessous