Les écarts de rémunération brute entre les femmes et les hommes fonctionnaires dans les ministères se réduisent de cinq points en dix ans
Publié leLa direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) vient de publier les derniers chiffres concernant les écarts de rémunération entre hommes et femmes fonctionnaires dans les ministères.
En 2023, les femmes fonctionnaires qui travaillent dans un ministère sont payées en moyenne chaque mois 435 euros bruts de moins que les hommes, soit un écart de – 11,0 %. À temps de travail égal, cette différence de rémunération passe à – 9,1 %. Enfin, à métier et avancement équivalents et rapportée au temps de travail, elle se réduit à – 2,0 %.
En dix ans, l’écart de rémunération brute perçue entre les femmes et les hommes baisse de 4,7 points. Cette réduction des écarts s’explique en partie par l’augmentation de la quotité de travail des femmes et par la féminisation des métiers les plus rémunérateurs : emplois fonctionnels et catégorie A hors enseignants. À quotité de travail identique, cet écart diminue de 3,5 points. En revanche, à métier, avancement et temps de travail équivalents, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sont restés stables.
En 2023, les écarts de rémunération à quotité de travail équivalente par catégorie varient de – 7,6 % pour les agents de catégorie B à – 13,4 % pour ceux de catégorie A (enseignants exclus), quand cet écart est de – 9,7 % pour les agents de catégorie C, et de – 9,1 % pour les enseignants. Ces écarts s’expliquent majoritairement par des effets de ségrégation des corps : globalement, les femmes sont surreprésentées dans les corps ayant une rémunération en dessous de la moyenne d’ensemble et sous-représentées dans ceux qui rémunèrent au-dessus de cette moyenne.
Par Déborah MASSIS
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Voir le Stats Rapides de mars 2024
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La CFDT se réjouit des progrès fait dans la réduction des écarts de rémunérations, sans toutefois oublier le chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre l’égalité salariale.
Pour comparaison :
Dans le secteur privé, en 2023, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 23,5 % à celui des hommes. Cet écart reflète d’abord des différences de volume de travail annuel car les femmes sont à la fois moins souvent en emploi au cours de l’année et davantage à temps partiel. Cependant, à temps de travail équivalent, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9 % à celui des hommes. Depuis 1995, les inégalités de temps de travail, tout comme celles de salaire, se sont nettement réduites, respectivement de 4 et 7 points.
Les différences de salaires s’expliquent surtout par la répartition genrée des professions : les femmes n’occupent pas le même type d’emploi et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes et accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs.
A temps de travail et à postes comparables, c’est-à-dire à même profession exercée pour le même employeur, l’écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4,3 %. Ces écarts de salaires que l’on ne sait pas vraiment justifier, relèvent probablement d’une discrimination salariale envers les femmes.
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Source INSEE
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