Les agents publics demandent une reconnaissance sociale de leur travail
Publié leLa mobilisation du 5 décembre a permis aux syndicats de la fonction publique de mettre en garde le futur gouvernement quant à la nécessité de prendre en compte les attentes des agents.
La chute du gouvernement Barnier, la veille de la grande journée de mobilisation, n’a pas démotivé les fonctionnaires et les agents publics, bien au contraire. « Les équipes ont voulu maintenir la mobilisation pour dire qu’il fallait traiter les sujets qui concernent les agents publics, leur travail, et qu’il faut agir sur l’attractivité de la fonction publique », expliquait Mylène Jacquot, la secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, en tête du cortège parisien.
« Cette journée, marquée par un nombre de grévistes supérieur à celui du 19 mars [date du dernier appel intersyndical à la mobilisation dans les fonctions publiques] est importante pour porter des alertes auprès des parlementaires, auprès du futur gouvernement, mais également pour le mettre en garde : les agents publics ne peuvent pas continuer à supporter d’être stigmatisés pour des raisons budgétaires comme ça a été le cas, par exemple, avec l’instauration brutale et stigmatisante des trois jours de carence. »
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Marylise Léon, qui, la veille, avait accompagné Mylène Jacquot à Matignon afin de remettre les 30 000 premières signatures de la pétition de la CFDT Fonctions publiques – intitulée « Agents publics : nous ne sommes pas les boucs émissaires de la dette ! » – ne dit pas autre chose. « Les fonctionnaires et les contractuels ont besoin de reconnaissance, de plus de dialogue et de meilleures conditions de travail pour des services publics de qualité. »
Vidéo de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT
« Le prochain Premier ministre peut d’ores et déjà s’attendre à nous recevoir pour qu’on lui remette les nouvelles signatures de la pétition, sourit Mylène. Ce sera un peu notre cadeau de bienvenue. » De fait, les signatures, qu’ils remplissent la version électronique ou la version papier de la pétition, ne faiblissent pas. Point important : les militants CFDT qui font signer la pétition recueillent dans le même temps beaucoup de paroles d’agents concernant leur travail et leurs conditions de travail. Et tous ces témoignages vont dans le même sens, conclut Mylène Jacquot : « Nos collègues ont besoin d’une réelle reconnaissance sociale de leur travail et de leur utilité ! »
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